unique producteur pratiquant l'électro agriculture à Moorea, dévoile quelques-uns de ses fruits récoltés.
Les aubergines d’un kilo pièce de Gilles, produit de son électro agriculture. (photo JRey)
Par Correspondant La Dépêche de Tahiti Publié le 21 Oct 21 à 8:26
La Dépêche de Tahiti
« J’ai mes premières récoltes phénoménales. Il faut passer les voir .. ! » Gilles Fraysse, un agriculteur rencontré il y a un peu plus d’un an, souhaite aujourd’hui nous faire part des résultats de son fa’a’apu qu’il a aménagé chez lui, sur les hauteurs de la vallée de Paraoro à Paopao.
Ses aubergines par exemple, accrochées sur un pied qui atteint aujourd’hui 2 mètres de hauteur. « Une aubergine, c’est en moyenne un fruit de 200 à 250 grammes en moyenne qui pousse sur des pieds de 50 cm à 1,20 m. Chez moi c’est différent, les pieds mesurent près du double, quant aux fruits, le résultat vous l’avez devant les yeux : 30 cm de long pour un poids d’un 1 kg ».
Et bien sûr, ce n’est pas tout. Chez Gilles tout ce qui peut exister sur le marché local, on le trouve dans son jardin, du maraîcher tels que des tomates, concombres, choux, aubergines, poivrons, courgettes, maïs, les fruits habituels de nos vallées. Mais aussi des récoltes non habituels tels que les fraises, les tournesols, une belle variété de plantes aromatiques, menthe, basilic, coriandre, les piments d’Espelette, persil, aneth etc.
Cette plantation lancée il y a un peu plus de trois ans, réaménagée au cours des mois pour une meilleure productivité, est arrivée aujourd’hui à un stade de rendement intéressant. Alors, les grincheux diront, « oui, bien sûr, mais ce n’est pas nouveaux de trouver des fruits phénoménaux dans nos jardins », ce qui n’est pas faux, (on trouve même des ananas à huit voire dix têtes.) mais Gilles rappellera qu’il n’utilise jamais d’engrais, chimique ou naturel. Juste un peu de terreau fait maison pour développer les semis.
Son secret ? En plus d’une bonne terre à la base et une bonne exposition, c’est la pratique de l’électro agriculture. Un procédé depuis longtemps démontré inoffensif et en même très productif, dont le principe consiste à capter les ondes magnétiques qui se trouvent tout autour de nous à l’aide d’un petit récepteur (ou antenne), matérialisé par une couronne ou spirale de fil de cuivre que l’on met en contact avec la terre de son potager.
« Les ondes électromagnétiques apportent à la terre et à la plante toute l’énergie nécessaire pour se développer. L’intérêt principal est qu’il n’est plus besoin d’engrais pour avoir chez soi des bons produits de la terre à consommer à l’état naturel, sans aucun additif chimique ou naturel, si ce n’est que ces ondes électromagnétiques », explique Gilles l’électro agriculteur.
Si le procédé n’a pas encore conquis beaucoup d’agriculteurs à Moorea, ses produits sont à l’inverse, régulièrement demandés lorsque Gilles expose près d’une grande surface de Paopao, ou lors des salons mensuels du comité du tourisme. La clientèle s’intéresse soit, au produit près à être consommé soit, lorsqu’il est toujours en pot pour être transplanté dans un fa’a’apu familiale, avec ou sans instruction à l’électro agriculture. Au choix ! Fort de ces résultats, Gilles Fraysse a décidé d’étendre son fa’a’apu en utilisant une parcelle de foncier de son frère qui réside dans le secteur. Son objectif initial était d’ouvrir au public une ferme pilote et montrer comment obtenir de belles productions de manière entièrement naturelle, sans additif. La Direction de l’agriculture avait soutenu le projet, mais Gilles n’a pas eu l’Icra espéré (Insertion par la création ou la reprise d’activité) qui l’aurait aidé à monter son projet. L’agriculteur ne désespère pas pour autant pour réaliser sa ferme pilote, mais cela prendra un peu plus de temps que prévu.
https://actu.fr/polynesie-francaise/moorea-maiao_98729/l-electro-agriculture-facon-gilles-fraysse_45880633.html?fbclid=IwAR2wwbfRPHlbXl6RdmGFLXAqLAjmMHj4dSmNNwZfSGD45vJjfN-ivdVTp8k